Une fresque murale permet la rencontre de l'art et l'immobilier

Une fresque murale permet la rencontre de l'art et l'immobilier Photo © Sébastien Pridmore

La Ruelle du Lapin-Vert, bien connue des Lausannoises et Lausannois, révèle désormais une fresque murale. Réalisée sur le mur du bâtiment de la Rue Cité-Derrière 15, l’œuvre originale et novatrice propose un saut dans le passé en présentant une scène de vie du Lausanne des années 1900. Cette création unique a été rendue possible grâce à l’accord de la propriétaire de l’immeuble, en alternative à la campagne de lutte contre les tags, initiée par le Service de la propreté urbaine de la Ville de Lausanne, en collaboration avec la Chambre vaudoise immobilière (CVI) et l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI Vaud).

A l’initiative de Publiaz Gérance & Courtage SA, qui a géré les travaux de rénovation du bâtiment et qui expose régulièrement dans ses locaux des artistes de la région, il a été fait appel à Sébastien Pridmore pour réaliser cette fresque murale. L’artiste peintre est réputé pour créer lui-même ses propres peintures et ne plus utiliser de couleurs industrielles. Il se concentre uniquement sur des pigments naturels d’aliments, comme le safran, la betterave, le curcuma ou encore le café. Une méthode de travail que le Vaudois est seul à maîtriser en Suisse.

Pour la Ruelle du Lapin-Vert, Sébastien Pridmore s’est inspiré d’une photo des années 1900 de Lausanne. La fresque y raconte une scène de vie du quartier populaire de la Cité. On y voit des enfants et des femmes en habit d’époque, un chien ainsi qu’un boucher au sourire gourmand. Et petit clin d’œil à la propriétaire de l’immeuble, certains membres de sa famille comptent parmi les personnages représentés ! En utilisant du café et du charbon, l’artiste peintre a obtenu une teinte sépia qui rappelle les vieilles photos de l’époque.

Outre les différents tons de sépia travaillés par l’artiste, la réalisation de la fresque fut particulière puisque peinte en vertical et à plat sans vraiment de recul – la Ruelle du Lapin-Vert étant connue pour son exiguïté. Une prouesse que Sébastien Pridmore a su gérer à la perfection en deux mois, en pleine période de confinement due au coronavirus, en avril et mai dernier, et en travaillant seul avec une petite échelle. Du manque de recul, l’artiste en a fait un atout en permettant au promeneur de s’approcher de l’œuvre pour la vivre en allant d’un bout à l’autre de la ruelle, afin de s’immerger dans l’histoire de vie racontée.

Une résine ainsi qu’un vernis ont été ajoutés une fois l’œuvre terminée pour que cette dernière puisse perdurer au fil des ans. Et pourquoi pas, susciter des envies d’illustrations sur d’autres parois d’immeubles aux tags peu avenants !

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